Titre: Sky Hawk
Mangaka: Jirô Taniguchi (scénario + dessin)
Editeur : Casterman
Genre: Western/Aventure
Pages : 288 (noir et blanc)
4ème de couverture
Hikosaburô et Manzô, deux samouraïs exilés aux Etats-Unis depuis la restauration de Meij (1868), vivent de leur chasse sur le territoire des Indiens Crow. Un jour, Hikosaburô porte secours à une Indienne, Running Deer, poursuivie par des chasseurs de prime. Ils sont sauvés in extremis par un groupe de guerriers Oglagla conduits par Crazy Horse. Le chef indien, fasciné par la technique de combat des deux samouraïs, les invite à rejoindre son campement pour enseigner le ju-jitsu à ses hommes. Une profonde amitié va alors naître entre eux.
Mon Avis
Fouinant la bibliothèque et notamment les BD, je suis tombée sur ce mangas. J’ai ouvert des yeux ronds comme des soucoupes. Jirô Taniguchi a écrit un mangas sur des samouraïs et les amérindiens ! Coup de coeur assuré pour moi avant même l’avoir lu…
Eh oui, on ne mélange pas deux peuples que j’aime sans que j’en tombe amoureuse. Donc Hiko et Manzô sont deux samouraïs exilés aux Etats-Unis. Ils vivent de tout et rien, chassant pour se nourrir, jusqu’au jour où ils sauvent une jeune indienne. A leur tour sauvés par des indiens venus en embuscade pour récupérer la jeune femme, ils se lient d’amitié avec Crazy horse, le puissant chef. Celui ci les a observé combattre et trouve leur maîtrise de l’épée, de l’arc et du combat en général, passionnante. Les deux hommes vont donc rejoindre le campement indien et ainsi mêler le Ju-jitsu aux pratiques amérindiennes…
Le contexte historique est remarquablement bien étudié par le maître du manga qui manie parfaitement cette période délicate de l’Amérique. Nos deux héros vont rejoindre les indiens dans leur lutte contre l’homme blanc et l’injustice. La différence de culture est manifeste et pourtant l’amitié bien réelle. Vivre ce massacre du coté des indiens, avec un point de vue extérieur que possède nos amis samouraïs est intéressant. L’action est très présente, de même que la découverte de l’autre. Ce sont vraiment les deux points centraux de l’intrigue qui suit chronologiquement la bataille des indiens pour leurs terres.
Il y a beaucoup a apprendre du récit, énormément de valeurs et d’émotions véhiculées à la fois par le dialogue, mais aussi par l’image.
Les visages sont très expressifs, et les actions décrites avec justesse, délaissant parfois le paysage afin de mieux profiter d’une scène clé que ce soit en combat, ou lors d’une discussion. Au vu du thème abordé, le mangaka n’a pas hésité sur le sang, les corps et autres atrocités. Elles sont posées, comme en témoignage de ce qui s’est réellement déroulé.
Si je devais reprocher quelque chose à ce mangas, c’est son manque d’ouverture. En fait il est concentré sur la guerre Indiens/blancs et donc bien/mal. Et du coup le reste passe un peu à la trappe. Ainsi une histoire d’amour qui aurait pu être développée est quasi inexistante, de même pour l’amitié entre les japonais et les indiens. C’est dommage de ne pas avoir exploité ce coté là également, ou du moins plus en profondeur.
En dernier point j’ajouterai que je suis étonnée de la précision des événements. Le mangaka a non seulement vu des western, mais également, il les aime. Et cela… je pense que c’est assez rare. D’où mon étonnement de trouver une telle intrigue.
Et voilà, je suis tombée en amour devant ce mangas qui porte à la fois beaucoup de qualités artistiques et historiques, mais aussi quelques défauts. Comme quoi pas besoin de la perfection pour me faire avoir un énorme coup de coeur !
Encore un excellent Jirô Taniguchi on dirait !!
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Coucou, je repasse par ici pour te dire que je t’avais nominé au tag Liebster award si cela t’intéresse ^^ à bientôt 🙂
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Oh merci ! je vais aller voir ça ^^
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